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Gilles Defaques
Parcours sculptural

PATRIMOINE CULTUREL (Suite)

Cette histoire est sans doute un élément clé de compréhension de la singularité de notre village. Ainsi, par exemple, les temps pour les loisirs, certes restreints, étaient identifiés pour la plupart des Cennois, ce qui n’était pas le cas pour ceux qui travaillaient dans les champs ou avec le bétail. Les bals et festivités du milieu du 20ème siècle au café Pennavayre peuvent en témoigner…
 

Et dans les années 1960 à 1980, alors même que les usines avaient presque toutes fermé, que la population était passée de plus de 1000 habitants à moins de 300 en une centaine d’années, cette dimension du patrimoine culturel de la commune demeurait fortement présente.
René Soum, qui fut maire de 1965 à 1995, et sa femme Annie, ont alors été parmi les acteurs principaux d’une nouvelle impulsion pour le village autour de fêtes de l’école, de théâtre amateur, de représentation de spectacles vivants, de groupes musicaux… Ils ont aussi initié des expositions de peinture et de sculpture avec en particulier Egidia, sculptrice potière, la première artiste reconnue du village. En s’appuyant sur une ouverture certaine en lien avec cet héritage culturel, René Soum a aussi initié l’accueil de nouveaux Cennois à partir des années 1980, permettant d’apporter diversité et ouverture accrues.

 

Cette dynamique s’est poursuivie depuis, en s’amplifiant depuis le début des années 2000, puisqu’en une quinzaine d’années (ce qui est un temps très court quand on parle de patrimoine), pas moins de 9 associations artistiques et culturelles ont vu le jour : Sainte-Marie (rénovation du patrimoine), puis Art en Cenne (expositions arts plastiques) et Caval en Cenne (spectacles équestres), puis ALEAS (arts du cirque, création et festival), Le Communal (bar associatif très ouvert aux expressions artistiques) et Sinestesia (lectures publiques et diffusion de spectacles), et enfin Arbor’essence (environnement et promotion « des » cultures), L’USINE (préfiguration d’un tiers-lieu à connotation culturelle) et le Labo des cultures (médiation culturelle).
 

C’est ainsi que dans notre village d’un peu plus de 400 habitants, se côtoient artistes peintres, sculpteurs, circassiens, musiciens, metteurs en scène, médiateurs culturels, écrivains, poètes, photographes, cinéastes, comédiens et chanteurs… 
 

Le patrimoine culturel de Cenne-Monestiés, c’est aussi un parcours sculpturel à l’intérieur du village, composé d’une vingtaine d’œuvres, ainsi qu’un parcours de randonnée pédestre comportant des panneaux explicatifs en particulier sur son histoire industrielle.
Au travers de ces parcours, on peut admirer l’église de l’Assomption (dédiée donc à la « Vierge Marie », l’origine de la fête du village le 15 août) qui date du 16ème siècle, entendre son carillon remarquable de 1854 avec ses 9 cloches et y voir la statue en bois de la Vierge offerte à Cenne en 1660 ; mais aussi le barrage construit en 1885 sur le Lampy ainsi que les bâtiments témoins du passé industriel de Cenne-Monestiés ; et encore le lavoir municipal datant de 1888, opérationnel toute l’année grâce au barrage nouvellement construit .

 

Ce patrimoine culturel dont nous héritons sera donc enrichi à coup sûr quand nous le transmettrons…

LFPOP
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